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71. (1692) De la tragédie « De la tragédie ancienne et moderne. » pp. 148-162

Descartes et Gassendi ont découvert des vérités qu’Aristote ne connaissait pas : Corneille a trouvé des beautés pour le Théâtre qui ne lui étaient pas connues : nos Philosophes ont remarqué des erreurs dans sa Physique : nos Poètes ont vu des défauts dans sa Poétique, pour le moins à notre égard, toutes choses étant aussi changées qu’elles le sont. […] Entre mille personnes qui assisteront au Théâtre, il y aura peut-être six Philosophes, qui seront capables d’un retour à la tranquillité, par ces sages et utiles méditations ; mais la multitude ne fera point ces réflexions ; et on peut presque assurer que par l’habitude de ce qu’on voit au Théâtre, on s’en formera une de ces malheureux mouvements.

72. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Nos prudes philosophes, tout en criant à l’indécence, n’ont pas laissé de remplir les loges, munies à la vérité de fort grands éventails percés à jour, avec une petite lorgnette artistement adaptée au bâton de l’éventail, pour ne rien perdre du jeu des acteurs. […] Un philosophe parle ainsi. […] On répete par-tout ce petit conte, dont nous parlons ailleurs, pour faire honneur à Moliere, & le donner comme un grand philosophe, un grand littérateur, un génie universel, capable de tout.

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