aussi se concilia-t-il l’amour des peuples et l’estime des Puissances voisines ? […] Les grands Seigneurs de Rome faisaient tous les frais, le peuple n’était pas obligé d’acheter ces plaisirs. […] Les plus opulentes maisons de Rome s’y ruinaient pour gagner la faveur du peuple, avide de ces jeux. […] Mézeray continue : « Les pauvres peuples payaient toutes ces folies, et gémissaient plusieurs années pour le divertissement d’une heure. […] Le peuple porte ce poids insensé ; les riches ne font pas le grand nombre, et ne paient pas plus que les pauvres.
Dans une Monarchie le peuple a déposé tous ses droits dans les mains d’un seul, il lui a remis toute l’autorité nécessaire pour la conduite des affaires, et ne lui a donné d’autre juge que sa conscience. […] Ceci vous prouve qu’on ne doit pas respecter si scrupuleusement les penchants du Peuple pour qui l’on écrit, il n’est question que de distinguer ceux qu’on doit ménager, et ce sont encore un coup ceux qui sont utiles aux vues du Gouvernement, on ne doit pas surtout prêcher le bonheur des Républicains à des peuples assujettis à la Monarchie, ni la supériorité de puissance des Monarchies sur les Républiques à des Républicains. […] « Un Peuple galant veut de l’amour et de la politesse »i et ce Peuple a raison, puisqu’on peut être amoureux, galant et sage à la fois, c’est le comble de la sagesse que d’être tendre, aimable et Philosophe en même temps. […] On n’a pas attendu que la Chambre Ardente eut fait rendre gorge aux sangsues du Peuple pour avertir le Public et par conséquent le Ministère de leur friponnerie. […] Entretenir le courage dans le cœur d’un Peuple quelconque, c’est faire un bien moral et politique.