Si l’on jugeait de cette Tragédie seulement par le lieu de la Scène et par l’action qui y est représentée, il n’y a personne qui ne lui refusât son suffrage pour le Théâtre de la Réformation.
Et n’est-ce pas un soin digne de deux personnes vertueuses et chrétiennes qui cherchent à s’unir, de préparer ainsi leur cœur à l’amour mutuel que Dieu leur impose ? […] Ce n’est point avec le fouet déchirant d’une censure directe et sévère qu’il nous attaque dans nos mœurs corrompues ; mais avec l’arme plus terrible du ridicule : et d’après le précepte d’un des législateurs du Parnasse, « c’est en riant qu’il châtie les mœurs aa. » Ses successeurs ont eu encore un vaste champ à exploiter, et beaucoup y ont fait d’heureuses récoltes, mais à lui la palme, que personne ne songe, sans doute, à lui disputer.