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37. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VIII. » pp. 42-43

Il faut par conséquent que Mercure soit le R.P. de la Chaise, le personnage que l’on fait jouer à ce faux Dieu ne pouvant convenir qu’à sa Révérence. […] Cette promesse de Mercure nous représente encore fort bien le personnage que fait le P. de la Chaise, lorsqu’il donne de bonnes paroles à ces Loups béants, qui lui font la Cour pour obtenir des Bénéfices par son entremise.

38. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

Nos Drames champêtres sont la plus-part froids, insipides, & mal dialogués ; les Personnages en sont aussi quelquefois trop spirituels ; ils mettent trop d’esprit dans leurs naïvetés. […] Ses Personnages pétillent d’esprit ; lorsqu’il leur arrive de dire une naïveté, elle s’accorde mal avec les pointes, les jolies choses, les madrigaux, qu’ils ont ordinairement à la bouche. […] Je puis me dispenser d’avertir que tous les Personnages d’une Pastorale doivent-être des habitans de la campagne, son nom seul le dit assez. […] Comme ses Personnages n’inspirent point un grand intérêt, elle éxcite peu de passions dans l’ame du Spectateur ; or il se refroidit lorsqu’on le contraint de considérer trop long-tems ce qui ne saurait l’affecter. […] Dans une Pastorale, les Personnages, leurs discours, la décoration, tout annonce la campagne : pourquoi la musique ne la peindrait-elle pas aussi ?

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