« Il ne nous est point permis à nous autres Chrétiens qui sommes appelés à la possession d’un Royaume éternel ; à nous autres, dis-je, dont les noms sont écrits en la Jérusalem Céleste, d’aller à la Comédie, et de nous amuser à de tels divertissements. […] L’auteur de la Lettre n’a guère mieux réussi en prétendant que ce grand Archevêque de Milan lui était favorable, et qu’il avait permis qu’on jouât des Comédies dans cette grande Ville, puisque nous voyons qu’il a fait tout le contraire. […] L’on ne fait pas souvent assez d’attention sur les pensées qui se glissent imperceptiblement dans le cœur, et qui ne laissent pas pourtant d’être fort criminelles devant Dieu ; lequel par un effet terrible de sa justice, permet que nous les connaissions et que nous en découvrions la profondeur. […] « Je prie bien Dieu en allant à la comédie, afin qu’il ne permette pas que je l’y offense. » REPONSE. […] n’est pas permis de prendre de semblables divertissements dans la vie, il faut donc se retirer dans la solitude. » REPONSE.
Ce n’est tout au plus qu’au dénouement qu’il est permis de les faire renoncer à leurs faiblesses, à leur erreur. […] Ainsi qu’on n’oserait faire changer les mœurs d’un personnage au milieu d’une Pièce, de même est-il ridicule de se le permettre à la fin. […] Si vous permettez de faire tel personnage meilleur à la fin d’un Drame, ne puis-je pas dans le même cas rendre celui-ci méchant, de vertueux qu’il était ?