On a senti la nécessité, non pas de penser mieux qu’un tel homme, cela était indifférent en ce cas, ou n’était pas l’affaire la plus importante ; mais de tenir une conduite opposée à la sienne, de ne pas marcher sur ses traces pour ne pas être soupçonné de vouloir arriver au même but, de ne rien dire, de ne rien faire qui ressemblât à ce qu’il avait dit, à ce qu’il avait fait pour attirer la confiance et tromper ; donc il a fallu abandonner ou négliger comme j’ai montré qu’on avait abandonné ou négligé les exercices pieux, ou les devoirs de la religion, les louanges de ses préceptes, et la pratique des autres vertus que le Tartufe en jugement observait si scrupuleusement pendant le temps qu’il méditait de faire des dupes, et pour mieux y parvenir ; donc cette satire, qui prête tant de vraisemblance au travestissement des plus belles actions d’un homme de bien, en indices d’un méchant qui médite le mal, devait nécessairement produire les désordres qui existent et que je lui impute en grande partie. […] Or, je pense que la meilleure manière de diriger les traits contre les premiers, est sagement indiquée dans celle que l’on pratique pour les diriger contre les autres, et qu’il est bien à regretter qu’on ne l’ait pas suivie, ou regardée comme une condition sine quâ non.
Ces révocations légales sont des chimeres : un insensé fait-il, peut-il, pense-t-il qu’il faille révoquer ? […] Mais au-delà du Rhin que pensera de la philosophie Prussienne le College des Electeurs & le College des Princes ?