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312. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

On ne peut penser différemment après une loi si précise, si sage, et partout reconnue. […] Et quand on prouverait qu’un pareil homme aurait eu la bassesse de monter sur le théâtre, peut-on penser qu’une pareille extravagance l’ait exempté des lois du royaume, et que l’excès de son libertinage donne à un mariage honteux qu’il contracte, contre la disposition de ces lois, une validité qu’il n’aurait pas, s’il eût resté au service du Roi, à l’exemple de ses pères ?  […] C’est la pluie d’or qui tombe dans le sein de Danaé ; car peut-on penser, comme Rousseau, que dans un métier dispendieux et peu lucratif, on fasse usage de l’adresse qu’on a si bien étalée sur le théâtre ?

313. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

Que penser de la religion et des mœurs de ceux qui passent presque toute leur vie avec eux, les attirent chez eux dans leurs repas, leurs parties ? que penser de ceux qui leur louent leurs maisons ? […] Que penser de l’apologie du théâtre par Marmontel, qui fait une pathétique exhortation de fournir aux Comédiennes un revenu honnête, un état d’aisance, où elles puissent étudier commodément leurs rôles, pour éloigner le libertinage ordinaire où les jette leur pauvreté ?

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