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137. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Que penser des ces Trétaux, où les farces les plus dégoûtantes, les places obscénités, les grossieres équivoques, les pointes triviales, les situations les plus lubriques, les gestes les plus lascifs, sont reçus, accueillis, applaudis avec un enthousiasme dont on n’a pas d’idée ? […] Il serait risible de le dire, & absurde de le penser ; mais détaillons ici tous les abus, les accidens les plus ordinaires, & les vices qu’engendre cette malheureuse passion pour les femmes libertines ou galantes, qui sont courir les jeunes gens aux Trétaux. […] Si un homme ne s’accoutume qu’à penser de petites choses, il s’accoutumera pareillement à n’en faire que de petites, & le mal le moins dangereux qui pourra résulter de toute cela, sera que nous aurons toujours de fort plats Citoyens, & des Citoyennes fort insipides. […] Je frémis quand je pense qu’il ne faut qu’une misérable équivoque pour perdre une jeune personne de l’un ou de l’autre sexe. […] D’après ces quatre vérités démontrées, je pense, Monsieur, que je suis bien fondé à conclure que le plus grand bien que l’on puisse faire à la Capitale, c’est de supprimer les Trétaux : voici mon dernier argument contr’eux.

138. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XVIII.  » p. 474

N'écoutons plus ce penser suborneur. » Et la raison en est que les passions s'excitent par les objets et par les fausses opinions dont l'esprit est prévenu.

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