Objet unique de notre amour, Dieu veut que nous lui rapportions toutes les pensées, toutes les volontés et tous les actes d’une âme qu’il a créée pour sa gloire, et formée à son image. […] Vous joignez à cet enjouement les grâces du style, et cette facilité, cette aisance originale, où l’on ne voit nul travail d’esprit, et qui ajoute infiniment à l’agrément et à la nouveauté de vos pensées ; elle en fait le charme ; et il serait difficile d’en trouver aucun modèle dans les Poètes Latins, ni dans les Français anciens et modernes.
(Paroles de Solon à Thespis) Inspiré sans doute par cette pensée, l’Athénée des sciences, des lettres et des arts, demande : Quelle est l’influence de la scène sur les mœurs en France ? […] Pas un trait poétique, pas une seule étincelle de génie ne jaillit de ces grossières profanations des mystères de la Foi ; les moralités, les farces, et toutes les plates compositions qui suivirent, présentent la même stérilité de pensée, de sentiment et de poésie. […] Je ne puis m’empêcher de citer ici ce que le tragique le plus soumis aux sentiments de ses contemporains pensait du devoir des auteurs dramatiques envers le public ; en parlant de sa tragédie de Phèdre, Racine disait : « Les moindres fautes y sont sévèrement punies, la seule pensée du crime y est regardée avec autant d’horreur que le crime même.