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197. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Tout Auteur qui veut nous peindre des mœurs étrangères a pourtant grand soin d’approprier sa Pièce aux nôtres. […] S’il est mal peint, la Pièce est mauvaise ; s’il est bien peint, il offusque tout ce qui l’accompagne. […] Tous savent un peu dessiner, peindre, chiffrer ; la plupart jouent de la flûte, plusieurs ont un peu de musique et chantent juste. […] Aux Pâquis, aux Eaux-vives, le bruit et l’aspect des fabriques d’indienne et de toile peinte semblent vous transporter à Zurich. […] Que pourrait-il nous arriver de pis que de ressembler aux gens qu’il nous peint, même à ceux qu’il nous fait aimer ?

198. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

entr’autres une espece de drame, où en différentes scénes, les plaisirs tranquilles & les plaisirs turbulents, l’étourdi, les heures tranquiles disent de bonnes vérités, & peignent les amateurs des spectacles. […] Les femmes fardées sont prises en flagrant de lit, leur péché est peint sur leur visage ; les comédiens sont, à la vérité plus coupables.

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