Or je soutiens, comme vous l’allez voir, qu’ils sont presque tous, ou impurs et défendus dans leur nature, c’est la première partie ; ou excessifs dans leur étendue, c’est la seconde partie ; ou enfin scandaleux dans leurs effets, c’est la troisième et la dernière partie. […] Belle leçon pour vous, peres et meres, c’est par-là que je conclus cette premiere partie ; et plaise au Ciel que vous en compreniez toute la conséquence ! […] C’est le sujet de la seconde Partie. […] Mais souffrez que je me borne à un seul, sur lequel je ne me suis encore jamais bien expliqué, et qui va faire tout le fonds de cette seconde partie : c’est le jeu. […] Achevons, et disons enfin que la plupart des divertissements du monde sont condamnables, parce qu’ils sont scandaleux dans leurs effets : c’est la troisieme Partie.
Il ne souffre point l’oisiveté, la molesse, le jeu, les parties du plaisir, en liant à des enfans qu’il faut élever, & des domestiques qu’il faut gouverner, au ménage qu’il faut régler, à un mari qu’il faut satisfaire, à une parenté qu’il faut ménager. […] Toutes les conditions même impossibles ou déshonnetes sont censees accomplies lorsque les parties ont eu un commerce charnel. […] Si les parties demandent la dissolution d’un commun accord, on fera bien quelques façons pour les ramener ; mais s’ils persistent un an, on l’accordera. […] Les mêmes raisons qui font séparer operent la dissolution ; les effets en sont à peu près les mêmes, & les parties n’ont qu’à persister dans leurs mésintelligences pour devenir libres. La procédure de la séparation est même plus difficile & plus dispendieuse ; ce n’est qu’un embarras de plus pour le Code, pour les Juges, pour les parties, une multiplication & allongement de proces.