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43. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

C’est une chose bien singulière qu’une partie de la Nation enchantée du mérite des Comédiens, les applaudisse en public, les recherche en particulier, et les regarde comme des personnes distinguées par un talent merveilleux ; tandis qu’une autre portion les abhorre comme séparés de la société par l’infamie, et de l’Eglise par l’excommunication. […] Le nouvel Avocat du Théâtre avance que la Condamnation contre la Comédie, a été prononcée par M. le Cardinal de Noailles ; ce fait n’est vrai qu’en partie. […] Chacun après avoir reçu ces instructions, s’attacherait à la partie pour laquelle il serait le mieux disposé. […] Que l’on ne condamnera jamais ceux qui conserveront la décence en toutes ses parties.

44. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VI. Des Poèmes Dramatiques représentés aux Jeux Scéniques. » pp. 135-144

Je ne sais pas même au vrai s'ils récitaient, s'ils chantaient, ou s'ils dansaient, ni si ces choses entraient séparément ou conjointement en tout ou en partie en leurs représentations. […] La Comédie fut considérée comme une peinture naïve et plaisante de la vie commune, et la Tragédie, comme un portrait magnifique et sensible de la fortune des Grands ; et ces deux sortes de Poèmes se récitaient plus ou moins sérieusement, selon la qualité des personnages que l'on y représentait ; mais sans danser ni chanter, sinon en quelques endroits où le chant de quelques vers pouvait faire quelque partie agréable et comme nécessaire de la représentation.

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