Il faut de temps en temps deployer sa robe & avec ses bras étendus, faire comme la roue du Paon, d’où vient le mot se pavaner, s’étaler, se complaire en soi même ; & Bernardin plus severe les compare à la queue des animaux dont parle l’Ecriture ; à la queue du serpent & du scorpion, pleine de venin ; à celles des renards, auxquelles Samson attacha des flambeaux allumés pour bruler la moisson des Philistins ; à celle du dragon de l’Apocalipse, qui en tombant du ciel entraîne avec sa queue la troisieme partie des étoiles, c’est-à-dire, les Anges qu’il a séduit : comme une actrice allume le feu, séduit les cœurs, les entraîne dans ses filets : Va qui trabitis iniquitatem in funiculis. […] Juvenal, Martial, parlent en divers endroits de ces robes de théatre, & se moquent de Neron, qui après avoir joué le rôle de Thieste, avoit par honneur attaché sa robe à queue, longum syrma , à la statue de Domitien son pere ; & ailleurs, parlant de l’enfleure d’un mauvais Orateur, vous avez beau prendre le ton de la déclamation tragique, chercher les plus grands forfaits dans toutes les tragédies, & vous affubler de toutes les longues robes de théatre, votre style n’en vaudra pas mieux : Quantumvis volvas omnia syrmata. […] Ces ornement bizarre de queues traînantes fait souvenir des monstres, dont parle Horace Art.
Lully saisit ce moment pour parler du refus qu’on faisait de l’admettre, et demanda des ordres. […] Un homme sensé ne peut parler ainsi sérieusement l’Arlequin et les raisonnements à l’Arlequine, pour prouver la dignité et la sainteté de la comédie, ne sont bons que pour les petites maisonsi. […] Il en parle au long dans son Horloge des Princes, L.