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408. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

L’entrée dans la troupe étoit un sacrilege, on y faisoit une défense expresse de parler de Dieu & de religion ; précaution inutile, on n’en parleroit pas davantage, à moins que ce ne fût pour la combattre ; & le serment ne se fait plus, c’est un péché de moins. On ne défend plus de parler de Dieu, mais on n’y pense pas davantage ; ces Comédiens font hardiment d’eux-mêmes les plus grands éloges : tout le monde sait les apprécier, & le nom de Franc-Maçon est devenu une expression proverbiale, pour marquer un libertin de profession. C’est une vraie fureur que de parler toujours de Moliere. […] C’est le portrait de tous les amateurs ; leur imagination est toujours pleine de théatre, ils ne parlent que de scenes, d’Actrices, de danses, de décorations, &c. […] Les éloges qu’on leur prodigue ne sont pas plus réels que les Héros qu’on fait parler c’est un avilissement qui déshonore, une tache qui flétrit les plus grandes actions, & jette un nuage épais sur la plus belle vie.

409. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  RACINE. A Mlle. Le Couvreur. » pp. 77-80

Grace à vos yeux vainqueurs, toujours sûr de ses coups,  Il remplit les lieux où vous êtes  Et ceux où l’on parle de vous.

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