/ 607
386. (1715) La critique du théâtre anglais « DESSEIN DE L’OUVRAGE. » pp. -

Sans parler des secours du spectacle et de la Musique ; ils sont maîtres des sources d’où naissent les pensées et les mouvements convenables à ce genre d’écrire : ils ont l’invention, l’éloquence, l’expression, avantages merveilleux et propres à faire d’heureuses impressions, s’ils étaient bien employés : car la force d’enlever les esprits, et le pouvoir de remuer les cœurs, ne deviennent des talents dignes d’éloges que par le bon usage L’Anglais dit : Sont comme un canon dont on s’est saisi etc.

387. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Le galant Ovide dans l’art d’aimer conseille aux amans de profiter de ce mêlange pour chercher une maîtresse, ou pour lui parler librement. […] Nous avons ailleurs parlé fort au long de la danse, singulierement de l’idée burlesque de Cahusac, qui fait danser les anges, ce qui est encore plus absurde, puisque les Anges n’ont point de corps, & que les Saints en auront après la résurrection. […] Telle est l’éducation théatrale ; les enfans des comédiens ne voient, ne parlent que théatre, ne sont pétris que de décorations. […] Quand je parle du luxe des femmes, je n’exclus point ces hommes effeminés, Ochon, Heliogabale, Comode, & ces élégans Seigneurs, qui parmi nous les imitent. […] De l’abondance du cœur la bouche parle, de l’abondance du cœur la femme se pare, & parle aussi énergiquement par la parure.

/ 607