/ 367
236. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82

Il excite l’attention du spectateur & non son estime : c’est contre de pareils scélérats que l’indignation de la vertu se souleve pour les écraser. […] Un tel art, loin d’être regardé comme nuisible, ne doit pas être mis au rang des amusemens indifférens, puisque de votre aveu le cœur de l’homme est toujours droit, sur tout ce qui ne se rapporte pas personnellement à lui-même , & que par conséquent il n’est pas à redouter, que les spectateurs se trompent dans les jugemens qu’ils porteront d’une action qui ne se rapporte pas à eux personnellement, & qu’au contraire il y a tout lieu d’espérer, que s’il se présente quelqu’occasion pareille, ils se jugeront comme ils ont jugé les autres, & feront sur eux-mêmes l’application de leurs propres maximes. […] Etoit-il bien nécessaire, si vous n’êtiez animé que du desir de servir vos compatriotes, de composer un volume contre les spectacles, uniquement dans la vûe de préserver Geneve de l’introduction d’un art si dangereux, puisque de votre aveu vous étiez intimement convaincu, que les facultés de la ville ne peuvent admettre un pareil établissement ?

237. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

Mais qui de vous seroit capable d’hésiter dans une pareille alternative ? […] Rien n’honore plus l’humanité, rien n’est plus digne du Christianisme que de pareilles dispositions.

/ 367