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569. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

On en est si persuadé dans le monde que quoique dans plusieurs pieces de théatre on ait fait paroître des Abbés, qu’il ait fallu des ordonnances de nos Rois pour arrêter cette insolente profanation, je ne sache pas qu’on ait jamais porté l’audace jusqu’à les y faire danser ; & si dans les maisons particulieres on les y invite, ce n’est que pour se réjouir à leurs dépens. […] Les jeunes gens, les gens du monde sont dans une si grande ignorance, une si fausse conscience, un préjugé si aveugle, que bien loin de traiter la danse de péché, ils se font un honneur, un mérite, un devoir d’en fréquenter, d’en tenir les assemblées, & d’y paroître avec tout l’éclat & toutes les graces qu’ils peuvent se donner.

570. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177

Les Grecs ne l’admettoient point sur leur scene, ou si quelquefois ils l’y laissoient paroître, ce n’étoit que pour la condamner & la punir. […] La personne à qui elle parloit ainsi, ne put s’empêcher d’en marquer de l’étonnement, & prit la liberté de lui en demander la raison : Je vous avoue, répondit la Princesse, que quelque gaie que je sois en allant à la comédie, si-tôt que je vois les premiers Acteurs paroître sur la scène, je tombe tout-à-coup dans la plus profonde tristesse.

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