Il paraît bizarre, que dans un Etat Chrétien, on prêche et on écrive contre la Comédie, qu’on déclare excommuniés ceux qui font profession de monter sur le Théâtre, et qu’une foule de Chrétiens ne laisse pas de s’assembler presque tous les jours pour applaudir à ces excommuniés. […] » Il y a aussi quelquefois des moments heureux, où la grâce de Jésus-Christ opère dans un seul sermon, ce qui pendant plusieurs années avait paru impossible.
C'est donc ainsi que les Chrétiens ont fulminé contre les Jeux Scéniques et contre tous les Mimes et Bateleurs qui n'y paraissaient que pour faire les divertissements du peuple, par des actions et des paroles dignes de la plus grande sévérité des Lois, et qu'ils ont empêché que la sainteté des Chrétiens ne fut souillée par la communication de ces impudences, dont le poison se pouvait aisément glisser dans l'âme par les yeux et par les oreilles : ils n'ont pas traité de la même sorte la représentation des Poèmes Dramatiques, et je ne trouve que fort peu d'endroits qui témoignent ce qu'ils en ont pensé « Comœdiae et Tragœdiae horum meliora Poemata. » Tertull. de Spect.