« Je ne pense point sans étonnement, dit-il, au prodigieux avantage, que les païens ont sur les Chrétiens à l’égard de la morale du Théatre. […] Selon le Célébre Jean de la Placette, le Nicole des protestans, on voit sur nos Théatres un esprit de coquetterie, trés-éloigné non seulement des régles du Christianisme ; mais encore de celles de la vertu païenne … Si notre Théatre est purgé des grossiéretés anciennes, il n’en est que plus dangéreux.
Si les Pères ont tant déclamé contre les spectacles de leur temps, ce n’est pas précisément à cause qu’on y commettait des idolâtries ; mais c’est à cause que l’on n’y parlait que des faux Dieux ; et que tout s’y ressentait de la fausse Religion des Païens ; ce qui se pratique encore aujourd’hui en plusieurs pièces de Théâtre, comme dans l’Amphitryon, où Jupiter et Mercure se cachent sous des figures humaines, pour commettre un adultère.