Dès l’an 314. le Concile d’Arles déclara excommuniés ces sortes de gens, « de Theatricis , disent les Pères de ce Concile, et ipsos placuit quamdiu agunt, à communione separari ». […] Car l’Eglise a condamné les jeux de théâtre dans tous les siècles, ainsi qu’il paraît par les Ecrits des Saints Pères, qui ont invectivé contre ces vains et pernicieux amusements. […] De sorte qu’on peut dire avec les Saints Pères, que les spectacles, sont, principalement pour les jeunes gens, une école d’impureté et de libertinage : « Privatum consistorium impudicitiæ ». […] Car peut-on sans faire une injure atroce à ce Saint, lui imputer une doctrine contraire à celle des Conciles et des Pères de tous les siècles ? […] assemblé sur la fin du septième siècle, lequel défend aux laïques sous peine d’excommunication d’exercer la Profession de Comédien et de représenter des spectacles. « Omnino prohibet hæc sancta et universalis Synodus, disent les Pères de ce Concile, eos qui dicuntur mimi et eorum spectacula… atque in scæna saltationes fieri.
Il est vrai qu’un Chrétien doit tout quitter pour son Dieu, père, mère, femme, parents etc. […] En effet, une fille qui consent que son Amant l’enlève, dans l’instant qu’elle est à l’Autel pour en épouser un autre que son père lui a destiné, et qui à la fin se trouve réduite par la mort de son mari à se tuer elle-même, ne peut, je pense, que présenter une leçon bien utile aux jeunes personnes ; puisque malheureusement il s’en trouve qui ne craignent pas de s’exposer au sort de Servilius et de Valérie. […] En effet, si Dom Pedre, transporté par la violence de sa passion, foule aux pieds les Loix les plus respectables ; s’il désobéit à son père ; s’il se marie sans son consentement, et même s’il se révolte contre lui, ne devient-il pas un exemple très instructif, lorsque son amour, sa désobéissance et sa fureur le plongent dans les plus grands malheurs ? […] Dans la première de ces deux Tragédies, me dira-t-on, deux frères sont amoureux de la fiancée de leur père ; et celle-ci aime passionnément un des deux, malgré les engagements qu’elle a avec leur père commun. […] On ajoutera qu’il s’agit précisément d’un fait pareil dans la Tragédie de Rhadamiste ; puisque c’est le père qui aime Zénobie et qui la veut épouser, pendant que les deux fils en sont éperduement amoureux l’un et l’autre.