Le Président Barnabé Brisson, si célèbre par son érudition, son habileté, ses vertus et ses malheurs, a composé une espèce de traité contre la comédie, dans son savant commentaire sur la loi Dominico (Codex Theodosianus de spectaculis), où après avoir rapporté quantité de passages des saints Pères contre les spectacles, il conclut qu’on les a toujours proscrits avec raison, et que tout le monde doit les éviter avec soin. […] Il faut croire qu’il ignorait que les conciles, les saints Pères, les lois Romaines, les canons, les Magistrats, les avaient condamnées.
Je ne pense pas qu’à Malte, Alexandre, Auguste, Titus, même avec dispense du grand Maître, pussent former aucun quartier ; les troupes ne sont composées que des gens de la plus basse lie du peuple, à moins que quelque enfant prodigue ne quitte par libertinage la maison de son père, n’aille dissiper son patrimoine avec des Actrices, et enfin garder les pourceaux. […] Ne me déplaît chose de nos anciens pères, sinon d’avoir souffert à Rome ces méchants bélitres.