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211. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Peut être même le bon Curé ne connoissoit pas la profession de cette étrangere, qui passoit, & mourut assez subitement dans sa Paroisse ; mais voici un éloge singulier qu’en fit en latin, Hericius puteanus ; elle est si belle qu’il faudroit avoir les yeux d’Argus pour la voir, elle parle si bien qu’il faudroit les oreilles de Midas pour l’entendre. […] Cette puerile antithése & ce jeu de mots, un visage qui orne le discours, un discours qui orne le visage, & sur-tout ces oreilles d’âne pour goûter la beauté du discours d’Isabelle, sont d’un ridicule complet.

212. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Paul né frapperoit point des oreilles dramatiques ; mais au moins ne peut-on se dissimuler que les nouvelles Gorgones ne soient tous les jours souillées dans nos Eglises par les regardt & les discours, les désirs & la licence de nos nouveaux Neptunes ; que leur fard, leurs nudités, leurs parures ne les attrouppent au tour d’elles, & que leur vanité, leur libertinage ne donne volontairement ce scandale sacrilége. […] Judith étoit fort riche & des plus distinguées de la ville de Bethulie, des bagues, des pendans d’oreilles, des habits de soie, des parfums, une chaussure riche, une coëffure à la mode du pays, appellée Mitre (c’est la même dont se servent les Evêques qui l’ont prise des Orientaux) ; des cheveux bouclés ou tressés sous la mitre, comme les Abbés de Cour.

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