On voyoit dans les amphitheâtres, des hommes combattre contre des Lions, des Ours, & des Taureaux, dont ils étoient souvent inhumainement déchirez, pendant que le peuple se recrioit aux tours d’adresse, que ces miserables victimes faisoient, pour se défendre des grifes, & des dens de ces animaux furieux : & l’un des plus ordinaires plaisirs de ce temps-là, étoit de voir des Gladiateurs à outrance, qui exposoient leur vie, ou bien des Esclaves, qu’on sacrifioit à ce divertissement inhumain. […] Je dis donc premierement, pour la résolution de cette question si delicate, & qui n’est pas sans difficulté qu’il faut consulter la situation de vôtre cœur, & que c’est mal raisonner de la grandeur du peril où l’on s’expose, que d’en juger par la nature, ou par l’institution de ces spectacles, ou par la fin qu’ont eû ceux qui les ont inventez les premiers ; au lieu de les considerer dans l’usage qu’on en fait, ou dans la maniere ordinaire qu’ils se passent ; & j’ajoûte que le peu de soin que la plûpart des gens du monde apportent à éviter l’occasion du peché, me donne un juste sujet de craindre que le danger du peché mortel ne soit pas capable d’arrêter leur curiosité, ni la passion qu’ils ont pour une chose, où il est facile d’y tomber.
La blancheur de la poudre ordinaire se fond, s’incorpore avec le teint, & semble n’être que la continuation de la peau, elle releve les couleurs vives, artificielles ou naturelles ; dans les Pays où la blancheur est une beauté, elle doit être à la mode ; mais dans l’Afrique & dans l’Amérique, où d’autres couleurs plaisent d’avantage, cette poudre est inconnue ; on doit en employer d’une autre couleur en France ; la consommation en est étonnante. […] Ce seroit une erreur de penser qu’on fit dissoudre l’or, pour entrer dans la teinture un or portable qui se répandit comme la teinture ordinaire, comme une pommade est une chimere, & seroit une dépense énorme.)