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199. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

De ces règles qu’il prescrit au Chœur nous pouvons conclure son opinion touchant la pièce même.

200. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

La trop grande familiarité et la trop fréquente conversation, découvre nos faiblesses, et engendre le mépris : il n’est pas avantageux à plusieurs personnes de se faire tant connaître : L’estime qu’on en avait prise, déchoit à mesure que leurs défauts paraissent ; le respect qui n’est qu’un témoignage de la bonne opinion que nous avons de quelqu’un, se diminue : On prend par après des libertés, qui sont peu respectueuses, et bien que la civilité nous arrête pour un temps, il est comme impossible que quelque signe ne nous échappe de la mésestime que nous avons dans le cœur : Sitôt que l’autre s’en prend garde, voilà une rupture. […] poussait sa pensée bien plus avant, il s’imaginait que partout il y avait de la Musique ; mais qu’elle n’était entendue que des oreilles savantes : A son dire, tout ce monde n’était qu’un grand corps plein de vie, tout ce que nous voyons en étaient les membres, et l’esprit qui l’animait n’était qu’une grande âme harmonieuse, qui tenait toutes les parties dans le ton et dans la mesure, qui lui était propre ; et pour donner plus de fondement à son opinion, il ajoutait, que chaque chose en particulier faisait sa petite Musique, laquelle était subordonnée à la Musique générale de tout l’Univers. […] Quelques-uns qui ne connaissaient pas assez, comme le mal, s’il n’est exterminé, retourne avec plus de violence, après qu’il a été chassé, étaient d’opinion que ces deux statuts suffisaient pour le tenir en bride, et qu’il ne se trouverait personne, ou qui voulût faire des frais immenses, dont on ne se souviendrait plus dans un mois, ou qui fût disposé à quitter toutes les espérances d’une honnête condition pour faire le jongleur sur un théâtre : néanmoins il s’en rencontra de l’une et de l’autre sorte : Les uns firent le métier de farceurs sans regarder à l’infamie qui leur en revenait : Les autres qui étaient possédés d’une sotte ambition de gagner les bonnes grâces du peuple, de qui ils pouvaient espérer faveur pour entrer dans les premières Charges de Rome, ne craignirent point de mettre une grande partie de leurs biens à ériger ces superbes machines, qui pouvaient loger tout le peuple Romain. […] De très bons Interprètes croient que la Loi du Deutéronome, qui défend comme une abomination, que l’homme ne s’habille point en femme, ni la femme en homme, buttaitao particulièrement à éloigner les femmes de la guerre : A quoi ces savants hommes n’ont pas été portés sans raison : car le mot grec σκέυη est aussi bon pour signifier des armes qu’un habit : Les autres qui sont en plus grand nombre, et dont l’opinion est reçue plus universellement, prennent la défense de Dieu, qui est faite par la bouche de Moïse, pour empêcher que les hommes ne se travestissent en femmes, ni les femmes en hommes, comme il ne se fait que trop souvent dans les mascarades ; et ajoutent qu’une telle action est abominable devant Dieu,r. 

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