L’entousiasme étoit général, tout étoit en mouvement & chantoit les louanges de l’Heroïne ; le Théatre offre des fêtes plus brillantes, des actrices plus parées, des danses mieux combinées, des voix plus mélodieuses, une musique plus réguliere. […] Dans ces grands repas les jeunes gens voltigent autour de la table, derriere les femmes qui sont assises, qu’ils croyent de la politesse de les servir, ce n’est qu’un exercice d’impureté, pour leur tenir des discours licencieux & prendre des libertés indécentes, jetter des regards criminels qu’elles favorisent, qu’elles attirent par l’immodestie de leurs habits, & la situation où elles s’offrent à leurs esclaves. […] les vieillards vous ont choisie, les mœurs ont applaudi à leur choix ; les filles ont orné votre triomphe, les grands & le peuple de la Cité, (Besançon,) vous ont comblé d’honneur, c’est à notre tour de rendre hommage à vos mœurs, à votre sagesse ; recevez cette guirlande à laquelle chacun de nous se fait un devoir d’attacher une fleur, & permettez-nous de vous offrir une fête qui sera digne de la vertu puisque vous en faites le sujet. […] L’amour à la plus belle Ailleurs offre le prix, Mais bien-tôt l’infidele Cesse d’en être épris ; L’estime à la plus sage Donne des fleurs chez nous, Et ce flatteur hommage Du temps brave les coups.
Il faut d’abord qu’elles soient nouvelles, c’est-à-dire, qu’elles ne ressemblent en rien à celles qui sont dans d’autres Pièces ; de sorte qu’elles offrent un Spectacle tout-à-fait inconnu. […] Tantôt sa Scène représente l’intérieur d’une maison, ou bien une rue ; tantôt une vaste campagne ; ici elle offre aux regards la misérable chaumière d’un Laboureur ; là, un palais somptueux : Voilà quels sont les éffets de l’ambition ; elle nous porte à tout embrasser.