Les Pièces tant des Français que des Italiens, qui ne seront pas jugées admissibles sur le nouveau Théâtre, pourront être laissées à des Histrions qui n’auront aucun droit sur les chefs d’œuvres de Corneille, de Racine, de Crébillon ; sur les belles Pièces de Molière, de Regnard, de Destouches, de Lachaussée, de M. de Voltaire, &c. réservées pour le Théâtre Français ; ni sur tous ces Drames intéressans, dont il serait trop long de répéter les noms, que l’indolence de nos Comédiens laisse oublier au Public*, pour le fatiguer de l’ennuyeuse & monotone répétition de Farces médiocres. […] Créons donc un nouveau Théâtre Français : formons-nous des Acteurs d’un ordre nouveau, dignes des Chef d’œuvres qu’ils représenteront ; du Jeune-homme honnête, de l’innocente & naïve Beauté qui viendront s’y former le cœur & l’esprit.
Maur, Editeur de la nouvelle édition des Œuvres de M.