Afin de varier les termes, je désigne sous plusieurs noms le genre de Spectacle si en vogue de nos jours ; je l’appelle quelquefois Spectacle moderne, le nouveau Théâtre, & tantôt notre Opéra, la Comédie-mêlée-d’Ariettes ; Mais il me semble que le nom qui lui convienne le mieux ; est celui d’Opéra-Bouffon, vu qu’il présente tout d’un coup une idée de son vrai genre ; aussi est-ce celui dont je me sers le plus volontiers. […] Je demande d’abord, si l’on peut donner le nom de Poème dramatique à l’Ouvrage informe qui ne contient que des Scènes mal-cousues, & dans lequel on ne voit ni intrigue, ni caractère principal ?
Je lui parlois encor des troubles de mon ame : Je disois qu’Apollon & l’amour de concert Prenoient soin de venger ma flamme : Que ces Dieux pour punir son cœur Avoient chez les mortels envoyé Melpomène, Et que pour habiter la Scène La Déesse avoit pris le nom de Le Couvreur. […] Un Dieu, c’étoit l’amour : ne vous étonnez pas Qu’aux antres de la mort il ait porté ses pas ; Il perce à votre nom, les plus sombres retraites.