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267. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

L’esprit se familiarise avec elle : on apprend à la souffrir et à en parler ; et l’âme s’y laisse doucement aller en suivant la pente de la natures. […] Qui peut se flatter d’être insensible au coup d’œil éblouissant des femmes qui remplissent les loges, et qui disputent entre elles à qui l’emportera sur la richesse des pierreries, sur le luxe des habits, sur les grâces, sur la beauté, sur l’adresse à suppléer aux agréments que la nature a refusés, enfin sur le nombre des adorateurs ?

268. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Ces fautes, ajoute-t-il, sont mortelles de leur nature. […] Elles sont tirées ces raisons, de la nature des spectacles, qu’ils mettent constamment au nombre des Pompes du Démon ; du vice intrinséque des piéces qu’on y représente, de leurs sujets, de la morale qu’on y enseigne, de l’émotion des passions, des illusions de l’imagination, des impressions mauvaises. […] Tous les Curés de la Capitale déclarerent, d’une voix unanime avec les Docteurs, qui signerent avec eux, que le Seigneur susdit ne pouvoit en conscience, faire représenter ces piéces, parce que, quoique gazées, elles n’en portoient pas moins au mal, de leur nature : ex se. […] Dites encore, que les discours, qui servent à allumer de telles flammes… Dites, que toutes ces choses, & cent autres de cette nature… n’excitent les passions, que par accident, pendant que tout crie, qu’elles sont faites pour les exciter, & que si elles manquent leur coup, les régles de l’art sont frustrées, & les Auteurs & les Acteurs travaillent en vain. […] Ce n’est pas qu’il n’y ait des délassemens & des plaisirs, qu’on peut appeiler indifférens ; mais les plaisirs les plus indifférens que la Réligion permette… Appartiennent en un sens à J.C… Tout ce que nous faisons, doit être d’une telle nature, que nous puissions du moins le rapporter à J.

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