De la Musique. §. 5. […] poussait sa pensée bien plus avant, il s’imaginait que partout il y avait de la Musique ; mais qu’elle n’était entendue que des oreilles savantes : A son dire, tout ce monde n’était qu’un grand corps plein de vie, tout ce que nous voyons en étaient les membres, et l’esprit qui l’animait n’était qu’une grande âme harmonieuse, qui tenait toutes les parties dans le ton et dans la mesure, qui lui était propre ; et pour donner plus de fondement à son opinion, il ajoutait, que chaque chose en particulier faisait sa petite Musique, laquelle était subordonnée à la Musique générale de tout l’Univers. […] Et néanmoins il faut donner cette gloire à la Musique, qu’elle a délivré du venin des couleurvres et des aspics, ou toute l’Histoire nous trompe ; si elle peut le plus, pourquoi ne pourra-t-elle pas le moins ? […] Dieu nous a accordé la Musique pour nous faire prendre goût à ses louanges, et nous faciliter le moyen de lui rendre nos gratitudes avec plus de respect, qui est le premier et le plus saint usage que nous en devrions faire. […] NDE La tarentule est une araignée dont on pensant que la piqûre, normalement mortelle, pouvait être guérie par la musique.
Sans parler des secours du spectacle et de la Musique ; ils sont maîtres des sources d’où naissent les pensées et les mouvements convenables à ce genre d’écrire : ils ont l’invention, l’éloquence, l’expression, avantages merveilleux et propres à faire d’heureuses impressions, s’ils étaient bien employés : car la force d’enlever les esprits, et le pouvoir de remuer les cœurs, ne deviennent des talents dignes d’éloges que par le bon usage L’Anglais dit : Sont comme un canon dont on s’est saisi etc.