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47. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Il la suivit en France, où il espérait qu’une plus grande liberté qu’en Italie, ses vers, sa musique, ses ballets couronneraient son amour. […] En 1645 il plut au Cardinal Mazarin de joindre à tant de scènes qu’il donnait à la France, l’établissement de la tragédie en musique et en machines. […] L’Abbé Perrin fit Pomone Pastorale, très mauvaise pour les vers, mais dont la musique et les décorations plurent beaucoup. […] Le Roi, tout occupé de danses, de musique, de jeu, de spectacles, le laissa maître absolu jusqu’à sa mort ; il en profita pour amasser jusqu’à deux cent millions qu’on trouva dans ses coffres. […] Une comédie en musique, avec quelque machine et quelque décoration, légère ébauche de l’Opéra, avaient été inventées par Octavio Ranucci ou Rainucini, Poète Florentin.

48. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre prémier. Déssein de cet Ouvrage. » pp. 2-7

Puisque le plan que je me propose, me conduira à parler successivement de tous les Poèmes joués actuellement sur nos Théâtres, & à faire remarquer ce qui les concerne séparément ou en général ; puisque, dis-je, mon dèssein est de ne rien passer sous silence qui intéresse vraiment le Poète, le Comédien, & les amateurs du Théâtre, je n’aurai garde d’oublier ce qui a rapport à la Musique. […] La Musique est devenue de nos jours une partie éssentielle du Drame.

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