/ 297
240. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

C’est une Reine qui donne au monde l’exemple de la fidélité conjugale : c’est une Reine qui meurt pour son époux abandonné par des amis ingrats, et de timides Sujets….

241. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Vous autres philosophes, qui vous prétendez si fort au-dessus des préjugés, ne mourriez-vous pas tous de honte si, lâchement travestis en Rois, il vous fallait aller faire aux yeux du public un rôle différent du vôtre, et exposer vos Majestés aux huées de la populace ? […] Elle est la sauvegarde commune que la Nature a donnée aux deux sexes, dans un état de faiblesse et d’oubli d’eux-mêmes qui les livre à la merci du premier venu ; c’est ainsi qu’elle couvre leur sommeil des ombres de la nuit, afin que durant ce temps de ténèbres ils soient moins exposés aux attaques les uns des autres ; c’est ainsi qu’elle fait chercher à tout animal souffrant la retraite et les lieux déserts, afin qu’il souffre et meure en paix, hors des atteintes qu’il ne peut plus repousser. […] La moitié de nos Citoyens épars dans le reste de l’Europe et du Monde, vivent et meurent loin de la Patrie ; et je me citerais moi-même avec plus de douleur, si j’y étais moins inutile. […] Celui qui tua Clitus dans l’ivresse, fit mourir Philotas de sang-froid. […] Il mourut comme doit mourir un martyr de la liberté.

/ 297