Mr. de Moliere1, (Jean-Baptiste Pocquelin), Parisien, mort en Comédien, vers l’an 1673. […] Moliére est un des plus dangereux ennemis que le Siécle ou le monde3 ait suscité à l’Eglise de Jesus-Christ : & il est d’autant plus redoutable qu’il fait encore après sa mort le même ravage dans le cœur de ses Lecteurs, qu’il en avoit fait de son vivant dans celui de ses Spectateurs. […] Bouhours, semble n’avoit pas été du sentiment de ce Pere sur le peu de reconnoissance que le Public a témoigné pour tous ses services après sa mort. […] Despréaux, qui par une prudence toute particuliére ayant commencé son portrait de son vivant, ne voulut l’achever qu’après sa mort, releve extraordinairement cette facilité merveilleuse qu’il avoit pour faire des vers, & s’adressant à lui-même, il lui dit avec une franchise des premiers siécles4, ——— Que sa fertile veine Ignore en écrivant le travail & la peine ; Qu’Apollon tient pour lui tous ses trésors ouverts Et qu’il fait à quel coin se marquent les bons Vers….. […] Pradon qui s’est imaginé que par cette légére censure on avoit voulu profiter de la mort du lion pour lui tirer les poils, prétend1 que Moliere n’est pas si défiguré dans le Scapin qu’on ne l’y puisse reconnoître.
Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin Que c’est à Dieu un agréable spectacle de voir un Chrétien combattre contre la douleur, se préparer contre toute sorte de tourments, de menaces et de supplices, regarder sans crainte le visage de ses bourreaux, se jeter hardiment au milieu des apprêts de la mort, défendre sa liberté contre les Rois et les Princes, résister à tout hormis à son Dieu, à qui il est ; Enfin triompher de son juge, car celui-là est victorieux, qui a obtenu ce qu’il demande. […] Mais le soldat de Jésus-Christ n’est point abandonné dans les dangers ; il triomphe même dans la mort. […] Nous n’en mettons point aussi sur les morts, mais je m’étonne pourquoi vous le faites ?