Il y a quelque chose d’énigmatique dans sa conduite : il a loué Moliere à l’excès, & l’a amerement critiqué ; il le craignoit pendant sa vie, & lui rend justice aprês sa mort ; il veut qu’on excite les passions sur la scène, singulierement l’amour, & il en déplore les effets ; il copie & embellit Horace, il est plus indulgent que lui ; il blâme la galanterie de Quinault, & applaudit à celle de Racine, qui est encore plus dangereuse ; il réconcili Racine avec Arnaud, avec qui ses travaux d’amatiques l’avoient brouillé, & il donne soigneusement les regles de cet art pernicieux.
Jusques la, dit Tertulien, que l’on en voyoit presque plus s’éloigner de nôtre sainte Foi par la crainte d’être privez de ces divertissemens qu’elle condamnoit, que par la crainte du Martyre, & de la mort, dont les tyrans les menaçoient.