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36. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Rien ne serait plus capable de faire croire ce caractère amphibier qu'on impute bien ou mal aux Jésuites, rien du moins n'est plus propre à inspirer le pyrrhonisme dans la morale que leur conduite à l'égard du théâtre. […] L'Evangile a beau crier, faites ce qu'ils vous disent, et ne faites pas ce qu'ils font, on en appelle des sermons aux pièces, des missions aux décorations, de la morale à la pratique, et l'on court à la comédie comme à un plaisir indifférent qu'on peut goûter sans scrupule. […] Comment le rédacteur des assertions sur leur morale relâchée a-t-il pu négliger d'embellir sa collection d'une foule de vers tragiques et comiques sur tous les points de la morale, et notamment sur l'homicide et le tyrannicide ? […] voudrait-il se ravir à lui-même ses délices, en supprimant toutes les pièces qui renferment une morale licencieuse ? […]  » Eh que faut-il de plus pour le proscrire dans la morale la plus relâchée ?

37. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

On peut même dire qu’il n’y a peut-être rien dans la morale, où elle soit si précise, si étendue, si développée ; plusieurs même en ont fait des traités exprès, comme Tertullien & S. […] Le concert des Peres si unanime, si précis, leur décision soutenue de tant de preuves, l’importance qu’ils donnent à ce point de morale… Ne permettent pas d’hésiter… La morale des Peres, dit Benoit XIV, est la morale de l’Eglise, & la seule qu’elle avoue. […] Or, sur ce principe incontestable de la morale Chrétienne, vous n’avez qu’à décider. […] Voilà la morale de St. […] Elles sont dans tous les livres de morale.

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