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33. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Ce denouement ingénieux est la véritable image des mariages qui se font sur la scene, & qu’on donne pour le remede & le correctif, le beau côté de morale du libertinage, venu après coup, quand tout le mal est fait. […] Qui ne riroit des éloges qu’on a fait de la morale d’Homere ? […] Ce principe de la morale naturelle a été connu de tous les âges, de tous les sexes, de tous les états, des poëtes même qui s’en sont joués par leurs obscénités. […] Madame d’Acier a-t elle pu enseigner une morale différente, & traduire en François un poëte qui l’enseigne, sans y mettre un corréctif absolu, qui fasse connoître un poison dangereux, & en empêche l’effet ? […] Ce n’est pas par la volupté que les libertins sont changés en bêtes, ce qui seroit une leçon de morale ; c’est par la vengeance de Circé, leur rétablissement n’est pas un retour à la vertu, ils ne font que se plonger dans le vice ; le théatre offre par-tout de débauches & des extravagances.

34. (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217

Un Saint Théophile, par exemple, qui prouvoit aux Payens la pureté de notre morale par l’horreur que les Chrétiens avoient pour les spectales, que diroit-il de nous ? […] C’est, dit-on, le motif qui décide toujours de la nature d’une action morale. […] Mais quelle rigidité de morale, me direz-vous sans doute ! […] Quelle rigidité de morale ! J’en conviens, elle est rigide cette morale.

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