Les Écrits sans nombre pour prouver la nécessité de ce Théâtre honorable à la Nation, utile pour les mœurs, inondoient & la Ville & la Cour. […] ô mœurs !
Il appretie Moliere avec justice, il contribua à défaire le public des importuns subalternes (les petits maitres) de l’affectation des précieuses, du pédantisme des femmes scavantes, de la robe & du latin des médecins, & fut un législateur des bienséances du monde ; mais cette saine morale, cette école de vertu, cette réforme des mœurs qu’on veut donner à Moliere, fait rire, ou plutôt fait pitié ; on plaint l’aveugle qui le croit ou l’avance, & le public qui est la victime de son libertinage. […] Les louanges du théatre sont pour les mœurs, ce que la Gazette Ecclésiastique est pour la doctrine, l’un & l’autre rend suspect ce qu’ils canonisent.