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109. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

Voici quatre autorités différentes qui les proscrivent, et par rapport aux mœurs, et par rapport à l’éducation de la jeunesse. […] D’abord c’est une défense générale à tous les Fidèles d’assister à aucune espèce de comédie ; ce qui leur a été défendu de tout temps comme contraire aux bonnes mœurs. […] Il aurait perdu pour lui-même ce recueillement, cette modestie, cette gravité, ces mœurs édifiantes, aussi importantes pour lui que pour les autres, sans lesquelles on détruit d’une main ce qu’on bâtit de l’autre. […] Ainsi sont interdites toutes les pièces des Comédiens, qui toutes sont dans la langue du pays, presque toutes sur des sujets profanes, la plupart mauvais, toujours représentées par des femmes sans mœurs, sans modestie, d’une manière très séduisante. […] Porée dans ses pièces, était de corriger les mœurs et d’inspirer la vertu.

110. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198

Voilà la peste, voilà le renversement de la probité et des mœurs, dont voulait vous préserver Scipion en abolissant le théâtre. Ce n’est pas dans la force des murailles, mais dans la pureté des mœurs, que cet homme sage faisait consister le bonheur de la République. […] Si vos Dieux étaient des Dieux véritables, ils vous donneraient des règles de mœurs et de vertu. […] Le ch. 20. fait le portrait de la licence des mœurs de Rome, introduite avec le théâtre, inconnue pendant quatre cents ans dans les beaux jours de la République. […] Sans les honorer sincèrement, qu’on leur fasse servilement la cour, que chacun fasse ce qui lui plaît, pourvu qu’il ne vole ni ne tue, sans que la justice s’embarrasse des bonnes mœurs.

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