Besplas peut retrancher ce Prélat du nombre de ses partisans, & le mettre au rang de ses adversaires. […] Comme il flatte & caresse des gens qu’il faut chasser ou mettre en prison ! […] Il fut mis Enfant de chœur à Notre-Dame de Betharran, près de Pau. […] elle sera mise dans les fastes de Cythère. […] Ils ont mis les loges à un plus haut prix, l’huile a été substituée à la bougie, &c.
A toutes les raisons données à l’appui de mon opinion, je puis en ajouter encore une plus décisive ; celle que toutes les vertus qui ont été mises notamment sous la sauvegarde et protection de l’art dramatique, ont été les plus persécutées, et ont le plus perdu ; je n’en vois pas une clairement qui y ait gagné, et je vois très-bien, au contraire, que les plus ingénieusement défendues, que les mieux prêchées ou vengées sur la scène, sont les plus généralement abandonnées dans le monde ; je vois qu’on n’a fait qu’aiguiser les traits de toutes les passions contre elles, ou contre ceux qui les pratiquaient. […] Par ce moyen on mettrait aussi un frein à la malignité, on esquiverait les bons offices des agents de la troisième école, et l’on pourrait critiquer ou satiriser avec fruit. […] pourquoi n’appliqueraient-ils pas leur zèle à se mettre en mesure de diriger avec prudence et d’une main ferme contre tel individu pervers les traits qu’ils lançent si malheureusement contre le corps auquel il appartient ? […] Sa responsabilité n’est-elle pas plus grande devant le tribunal de sa conscience que celle qui l’inquiète de l’autre part, laquelle le courage et la vérité mettraient à couvert, parce qu’ils seraient soutenus par la sagesse et l’équité des tribunaux d’appel ? […] Si, dans le tableau du Tartufe, on avait mis en action, et opposé à ce personnage odieux un vrai dévot, du même habit et à peu près dans la même situation, lui parlant sincèrement le langage de la religion, se livrant aux mêmes exercices pieux, faisant l’aumône ou d’autres bonnes œuvres par une charité non suspecte, en blâmant et censurant son hypocrite collègue, les suites de cette satire n’auraient certainement pas été aussi fâcheuses ; parce que le vrai dévot se serait attiré et aurait conservé, au profit de la dévotion ou de la religion, la considération que le scandale de la conduite du Tartufe lui a fait perdre.