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24. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140

Les oracles prédisent sa réussite & sa chûte, menacent de ne pas faire valoir, & assurent que quand on ne joue pas avec confiance de cœur & d’affection, les meilleures choses perdent leur prix. […] Ainsi un auteur, s’il veut faire jouer ses piéces, doit commencer par perdre ses mœurs, & se résoudre à sacrifier l’honneur, & la vertu ; jusqu’à lors la scéne est inaccesible aux meilleurs ouvrages. […] On ne peut prendre de meilleurs guides.

25. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

Quelle meilleure raison que l’impossibilité de payer pour ne pas faire de la dépense ? […] Si votre allégation vous eût paru vraie, elle vous aurait semblé en même temps la meilleure et la seule utile, parmi toutes celles que vous employez. […] Car en supposant que quelques jeunes spectateurs en abusent comme ils abuseraient des meilleures choses, et qu’au lieu d’écouter Zaïre ils ne fassent qu’une attention luxurieuse à ses charmes, ils ne pécheront au moins que par pensées ; mais dans vos Cercles on est exposé à pécher par pensées, par paroles, par actions et par omission.

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