La plupart de celles du château de Montagne que l’Editeur dit avec raison adaptées à son génie ; ne sont que de maximes de pirrhonisme & d’incrédulité, prises des anciens sceptiques, entr’autre de Sextus empiricus qui lui étoit très-familier, qui toutes n’annoncent que la foiblesse de l’esprit humain & l’incertitude de toutes nos connoissances. […] (Le théatre,) amour philosophie, là les Turcs amoureux soupirent les maximes, débitent galamment ; Seneque, mis en rimes, fût-il Scithe ou Chinois dans un traité sans titre, converse galamment par geste & par chapitre, le plus sourd chansonnier de l’opera comique, prête à son Apollon un air philosophique.
En effet il se trouve des gens, qui séduits agréablement par les fausses maximes des païens, raisonnent ainsi : Il n’y a, disent-ils, rien d’opposé à la religion dans ce plaisir, que l’on donne aux yeux et aux oreilles ; puisque l’âme n’en souffre aucune atteinte : Dieu n’est point offensé par un divertissement, au milieu duquel l’homme conserve toujours la crainte, et le respect qu’il doit à son divin maître ? […] Cependant quoique nous demeurions dans le monde, nous n’avons pas pour cela quitté Dieu : on le quitte seulement, lorsqu’on s’attache aux maximes et aux plaisirs criminels du monde.