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198. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

Qu’un Auteur choque ces maximes, il pourra faire une belle piéce, où l’on n’ira point. » Mais dites-moi, Monsieur, si l’on ne va pas à une piéce où ces passions seront frondées, est-il nécessaire de prendre ces sujets pour le Théatre ? […] Vous remarquez judicieusement « qu’il y a un si grand nombre des propres maximes de Moliere dans la bouche d’Alceste que plusieurs ont cru qu’il vouloit se peindre lui-même. » Si cela est, il a eu raison de le faire. […] Cette maxime est bonne à vos ennemis en ce qu’ils vous nuisent à leur aise et; sans crainte de représailles ; elle est bonne aux Lecteurs qui ne craignent point que votre haine leur en impose, et; sur-tout à vous, qui restant en paix tandis qu’on vous outrage, n’avez du moins que le mal qu’on vous fait, et; non celui que vous éprouveriez encore à le rendre…. » Ces sentimens sont beaux, la théorie en est admirable, la pratique en seroit adorée. […] Cette maxime auroit besoin d’être développée, on peut parler et; écrire vrai, sans choquer personne. […] Dans d’autres circonstances, les maximes d’État les condamnerent, comme ayant eu trop de part à la confidence de certains Empereurs proscrits.

199. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

 » Voilà sans doute une maxime bien expliquée et bien appliquée. […] Ne me dites donc point que les Comédiens ne sont pas blasphémateurs et impies, ou je vous répondrai que toutes les maximes que vous trouverez à la Comédie contraires aux maximes de l’Evangile et de la Religion, sont autant de blasphèmes et d’impiétés. […] il faudrait sans doute que j’entreprisse un ouvrage tout nouveau si je voulais m’attacher à faire voir l’opposition de ces maximes. Il faut malgré vous que vous conveniez de cette opposition, et que vous demeuriez en même temps d’accord que des maximes opposées à celles de l’Evangile sont injurieuses à Dieu, et ce sont celles qui sortent de la bouche de vos amis. […]  » Ces objets allument dans leur cœur le feu de l’impureté qui s’enflamme par la vue, « et inflammantur libidine quae aspectu maxime concitatur ».

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