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14. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

Eschyle ne fut pas l’inventeur du masque, comme le dit Horace, puisqu’Aristote qui devoit être mieux instruit, dit qu’on ignore celui qui en fut l’inventeur. […] Les premiers masques ayant été changez en une espece de globe qui enfermoit toute la tête, on y reconnut plusieurs utilités ; ils rendoient le son de la voix plus éclatant ; ils déguisoient les hommes qui jouoient les rôles de femmes, & ils servoient à cacher la basse physionomie d’un Acteur destiné a représenter un Dieu ou un Heros ; car tous ces masques si hideux qui nous sont restés, ne servoient qu’à la Comédie, & l’usage en commença, suivant le Scholiaste d’Aristophane, sous les successeurs d’Alexandre. Les Comédiens prirent des masques très-difformes, afin que les personnes puissantes qu’ils avoient à craindre, ne s’imaginassent pas y trouver leur ressemblance. […] Boileau ne s’accorde pas entierement avec Horace, de même qu’Horace parlant du masque, ne s’accorde point avec Aristote. […] Les Sujets n’y étoient pas feints : c’étoient des personnes vivantes, & souvent les premiers de la ville, que les Comédiens en prenant leurs noms & leur ressemblances, par le moyen des masques, faisoient parler.

15. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE IV. Des Femmes de Théâtre. » pp. 42-48

En effet, les Masques, dont les Latins se servaient sur le Théâtre pour grossir les têtes à proportion de la figure que l’on grandissait aussi, et les desseins de ces mêmes Masques qui nous restent dans les manuscrits de Térence, nous font assez connaître que c’étaient des hommes qui faisaient le personnage des femmes et qui en portaient les habits.

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