La fin de la Tragédie est de nous intéresser par des émotions de terreur & de pitié, purgées de ce qu’elles ont de trop dur ou de fâcheux, quand les malheurs sont réels ; & la fin de la Comédie est de corriger les mœurs. […] Cet Auteur, tout consacré qu’il fut à ce genre d’ouvrages, duquel il avoit eu le malheur de faire dépendre sa fortune, a du moins laissé échapper ce qu’il en pensoit. […] La Cour abandonna ces divertissemens, où il arrivoit toujours malheur ; & on les vit remplacés par les jeux de Théatre & les Ballets, où le Roi, les Princes & les Seigneurs étoient Acteurs : mais ce n’étoit que des fêtes extraordinaires, qui n’avoient lieu que dans des événemens qui rassembloient à la Cour les personnes d’état à y paroître.
Si ce malheur lui arrivait s’il se voyait chassé avec ignominie, ce ne serait point une preuve de son peu de mérite.