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63. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

& que les Dieux, sur notre Théâtre, figurent assez mal, un nouveau Chrétien, qui assistoit à ces Spectacles, n’étoit pas moins irrégulier qu’un Juif, qui de nos jours seroit nouvellement converti, & que nous verrions retourner à la Synagogue. […] La généreuse hardiesse d’un Casuiste qui nous montre que le mal n’est pas où en effet il ne se trouve point, est peut-être plus admirable & plus utile à la Religion, que le zele outré de celui qui nous dégoûte de nos obligations en les exagérant. […] Quichotte, qui rend mal de fort bonnes pensées ; mais les Auteurs n’ont eu assurément en cela aucune idée de jouer le Ciel. […] Il est par-conséquent visible, que le bien & le mal de cette profession consistent dans les bonnes ou mauvaises maximes qu’on y débite, & que la profession n’a rien de déshonnête en soi. […] Et dire, que le mal des Spectacles réside dans la réunion de tant de gens assemblés pour un objet agréable, n’est qu’un raisonnement spécieux.

64. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60

Aucun Protestant n’a traité si mal S. […] Mais c’est un mal universel ; le monde ne pense pas comme lui. […] voyons dans la mort la fin de tous nos maux. […] Agir contre ses lumieres, & faire ce qu’on fait être mal. […] Le bien & le mal sont un songe.

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