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75. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

De ce qu’ils ont deux Maîtres, conclura-t-on qu’ils n’en ont point ? […] C’est, cette habitude, si basse dans les Maîtres du monde, que les Romains, & toute la Terre depuis eux, ont reproché avec raison à l’Empereur Néron. […] Un Valet maltraité par son Maître, s’écrioit : O Romains !

76. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

Les François, qui en ont peu, ont mis tout naturellement en jeu les valets & les soubrettes ; & pour mieux jouer leur rôle, les représentent toujours vicieux, avec un empire absolu sur leurs jeunes maîtres, ne sachant que conseiller le mal, & s’employer pour l’exécuter. Ordinairement ils ont leur intrigue aussi ; on voit marcher de front les amours du maître & ceux du valet. […] S’il se trouve des suivantes peu délicates sur l’honeur de leur maîtresse, ce vice par bonheur est assez rare, il est donc extrêmement pernicieux d’en produire des exemples qui ne peuvent qu’inspirer des idées, & aprendre des moyens de corruption aux maîtres & aux domestiques. […] De quinze à vingt, maîtres de leurs actions, ils se perdent eux-mêmes. […] Formons-leur un maître qui leur apprenne des vérités que tout leur laisse ignorer.

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