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276. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

Pour trouver cet assaisonnement qui fait avaler le crime avec plaisir, on n’a pas besoin de voyager à l’isle de Cythère, le cœur & l’esprit sont de grands maîtres, & la faim n’est pas moins irritée. […] Ces vieillards trompés, ces jeunes gens amoureux, ces filles séduites, ces valets si lestes pour servir les amours de leurs maîtres, cet amas de toute sorte de désordres, étalés sur la scène pour l’éducation publique, avec tout l’agrément dont on peut s’aviser, faut-il pour le trouver, remonter au temps de ce Poëte astronome ?

277. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Mais enfin soyons équitables, la comédie n’enseigne-t-elle pas aux valets de tromper leurs maîtres, aux femmes de se jouer de leurs maris, aux enfans de désobéir à leurs parens ? […] Ils accordent d’abord que les pieces obscènes & impies ne sont pas permises, que les Acteurs pèchent en les jouant, les Auteurs en les composant, les spectateurs en les regardant, les Magistrats en les tolérant, les parens & les maîtres en y laissant aller leurs enfans & leurs domestiques.

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