Garnier, & je crois que l’on n’écrit que pour avoir des Lecteurs ; on ne compose des Pieces que pour mériter les applaudissemens des Spectateurs. […] Je cherche le pinceau des Rubens & ces Vendyck, le ciseau des Girardon, le burin des Nanteuil, le génie des Mansard ; je cherche cette foule, même de simples Artisans, qui, dans le siècle dernier, ont mérité, par des chef d’œuvres, d’être mis au rang des Artistes ; je ne vois plus que de petits tableaux, de petits bâtimens23, de petites images, de petits bustes, de petits talens, en un mot, de petits hommes, qui se mordent & se déchirent les uns & les autres, se disputent & s’arrachent les sotises dont ils ont la bassesse de faire le plus honteux de tous les commerces. […] Tous les autres Spectacles méritent au plus le nom de Trétaux, & c’est le seul que je donnerai toujours sur Salles des Boulevards & des Foires. […] Celui qui l’indiquera, aura bien mérité du Prince & de la Patrie.
Delà encore, cet essain toujours renaissant de Poëtes épiques, tragiques, comiques, lyriques, graves, badins, galans, élégiaques, sérieux, burlesques, dont la seule nomenclature formeroit un gros Volume ; mais dont les productions oubliées, pour la plûpart, ne méritent de tenir place que dans les Archives de la flatterie & de la sottise.