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292. (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47

Certainement le mérite en seroit tout autre ; & il n’y a pas de raison pourquoi, pouvant le plus, il se borneroit au moins. […] Au contraire, nous estimons comme gens d’un bon naturel ceux qui, vivement affectés de tout, sont l’éternel jouet des évenemens ; ceux qui pleurent comme des femmes la perte de ce qui leur fut cher ; ceux qu’une amitié désordonnée rend injustes pour servir leurs amis ; ceux qui ne connoissent d’autre regle que l’aveugle penchant de leur cœur ; ceux qui, toujours loués du sexe qui les subjugue & qu’ils imitent, n’ont d’autres vertus que leurs passions, ni d’autre mérite que leur foiblesse.

293. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

Je soutiens que quand même elle n’aurait que ce mérite, elle doit fermer la bouche à ses Critiques ; Elle en ferait toujours plus que ces Moralistes éternels, qui se fatigueraient une année entiére sans remporter la moindre victoire sur les pécheurs trop obstinés, ou trop faibles.

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