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251. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

La Communauté des Béguines est particuliere à Bruxelles : elles sont vêtues de blanc à l’Eglise, & vont dans les rues avec un long manteau noir qui descend du sommet de la tête jusqu’aux talons. […] On voit par-tout le théatre comme le trône & la source des vices ; sans doute il y a des vices indépendamment du théatre, puisque ce sont les vices qui l’ont formé & qui l’entretiennent ; mais c’est là que tous les âges & tous les sexes boivent à longs traits le poison de tous les vices.

252. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Elles passent de main en main, elles volent des Alpes aux Pyrennées ; elles traversent les mers ; il s’en tire des milliers ; on les regarde à loisir dans son cabinet, on y revient cent fois ; on y passe les heures entieres : on avale à long trait le poison de la volupté : ainsi le peintre, le sculpteur, le graveur qui les travaille, l’auteur qui les insére dans son livre, le libraire qui les débite, le libertin qui les achete, qui s’en repaît, tout se rend coupable.

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