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36. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

Charlemagne déclara infâmes les histrions & les farceurs, par une Loi portée l’an 789. […] Si cette Loi avoit encore lieu, il y auroit plus d’un divorce en France. […] On peut voir la Loi qu’ils portèrent en 372, lib. […] Théodose le jeune & Valentinien défendent de représenter aucuns jeux, soit du Théâtre, soit du Cirque, les Dimanches, les jours de Noël, Epiphanie, Pâques, & les cinquante jours jusqu’à la Pentecôte ; les Fêtes des Apôtres, afin, dit la Loi, que le peuple n’étant point distrait dans ces saints jours par des plaisirs profanes, puisse appliquer tout son esprit au service de Dieu : ils soumettent à cette Loi les Payens & les Juifs. […] Qu’on observe cette Loi, il n’y aura pas peut-être un seul théâtre de Comédiens dans le Royaume.

37. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Le Prince n’est donc comptable à personne qu’à Dieu et aux lois, de ses démarches. […] Les lois selon vous n’ont nul accès au Théâtre, et moi, je dis au contraire que sans le pouvoir des lois nous serions encore spectateurs de ces profanations où l’indécence et l’impureté s’unissaient aux matières les plus saintes et les plus sublimes. L’Histoire du Théâtre Français vous prouve que les désordres qui accompagnaient ces représentations ont été abolis par les lois de l’Eglise et par l’autorité des Magistrats. Il est résulté du pouvoir des lois que le vice a été contraint d’abandonner la scène et que les Auteurs Dramatiques n’ont plus eu de ressource que d’y faire paraître la Vertu. […] La citation exacte est : « […] au lieu de faire la loi au public, le Théâtre la reçoit de lui […] ».

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